samedi 29 novembre 2008

Jour 451 - Trouver son paradis

WAOW.

Tu regardes le fly et sens déjà que les jambes te chatouillent. Ton pessimisme expérimenté te ramène pourtant tout de suite à la réalité : c'est toujours bien à l'affiche, ces soirées, mais jamais à la hauteur de tes espérances.

En plus c'est payant, en plus il y a une heure de queue dans le froid. Tu tiens bon parce que ça peut valoir le coup. Tu penses à l'après, tu espères très fort.

Vestiaire à 5 euros "on ne prend plus les manteaux, c'est plein", 20 min de queue aux toilettes, 20 min de queue à la caisse pour le moindre breuvage. Mais qu'est-ce que je fais là ?

Sonné par le froid, tu reprends tes esprits, et d'un coup, ça sonne comme une évidence. Il y a des sourires partout autour, et là, devant toi, des marches illuminées qui t'appellent à descendre sur le dancefloor déchaîné par le premier cri de Jamie Brown.


Oublié le froid, oubliée l'attente, c'est ailleurs. Tu étires tes zygomatiques, la transe commence. Ici c'est chez toi. Chaque note unit un peu plus les 200 corps en mouvements dans ce bonheur surpuissant que tu n'es même pas sûr de pouvoir supporter. A la fin de chaque chanson, c'est un sentiment de trop peu qui se fait éclater par le joie de la suivante qui commence. Ce moment où tu vas généralement t'assoir pour attendre la prochaine musique qui te plaira n'existe pas ici, c'est une ascension perpétuelle, c'est un nouveau partenaire à chaque danse que tu parirais connaître depuis toujours. Chaque union est parfaite, chaque danse réglée comme du papier à musique.

C'est toute l'ampleur du pouvoir de la musique qui s'affiche dans ces 200 sourires.

A 6h pourtant, alors que ton corps appelle la suite, on t'invite à reprendre le cours du temps. Bye bye l'Eden, bonjour les rues de Paris. Ecouteurs sur les oreilles, il ne fait plus froid dehors, tu pourrais réchauffer un pays entier, la vie est... Belle !

Ce qui est sûr, c'est qu'on recommence samedi prochain ! D'ici là, une petite playlist pour rêver... -> J'ai fini par l'effacer ne supportant plus de l'entendre se lancer automatiquement..

Le Djoon. 12 eur. l'entrée.
22, bld Vincent Auriol 75013 Paris.
Métro 14-Bercy ou 6-Quai de la gare
01 45 70 83 49

Prochaine soirée Motown en vue : samedi 6 décembre

vendredi 21 novembre 2008

Jour 444 - Profiter de la vie culturelle

Tout cela part de LA bonne idée. Rat ayant eu la très bonne initiative de me traîner voir un ballet pour mon anniversaire. "Trainée" parce que j'adore la danse, mais mon rapport à l'organisation fait qu'il m'est impossible de décider 2 mois à l'avance de prendre des places pour autre chose qu'un concert de Freddie Mercury (ce qui arrive rarement du coup).

Les rangées pourpres qui font face aux immenses rideaux noirs, le son des violons qui fissurent tout à coup de silence, je suis heureuse de retrouver ces sensations. Puis, la surprise, l'ironie du sort, le message subliminal ?... Le président de Groland fait son apparition pour poser les bases : "C'est l'histoire de François et Françoise. Françoise aime François, mais François ne la voit pas, puisque Françoise est l'ombre de François." Déstabilisée, la rêverie reprend ses droits lorsque le premier corps se roule sur les notes des cordes majestueux. Les ombres se jouent des lumières, les tissus légers et plissés cachent cachent les corps en mouvement. En parallèle cette magie qui désarticule les hommes dans la plus grande fluidité du son, et cette très belle mise en image de la réflexion autour de l'ombre et son sujet.

Riche de sens, d'esthétisme et de rires, aussi, Découflé offre dans Sombreros un très bel éventail des possibilités offertes par le ballet contemporain. On ne niera pas certaines longueurs sur la fin, mais elles sont largement excusées par l'énergie mise dans la recherche de procédés visuels qui étonne le spectateur à chaque nouveau tableau. Je ne saurais que vous conseiller d'y aller pour réchauffer vos sens en ces longues soirées d'hiver...

Sombreros au Théâtre National de Chaillot, c'est jusqu'au 13 décembre 2008.
Tarif hors réduction : 27,50 eur.

mardi 18 novembre 2008

Jour 441 - Encore une victoire de Pénélope

"Le Parisien, mieux vaut l'avoir en journal", certes. Dans un sens, ce n'est pas faux, mais il peut aussi avoir de l'idée ou un jolicoeur ! Oh, elle est facile, je le sais, mais que voulez-vous, ça m'irrite de savoir que les blogueuses qui me font travailler les zygomatiques tous les jours se font régulièrement attaquer sur leur propos trop parisiens, dixit Margaux Motin. Aloooooors...

Laissez-vous tenter par cette très belle initiative de Pénélope, qui nous a ouvert un site exprès pour afficher plein de nouveaux talents tout en récoltant des sous pour la Croix Rouge !


Le principe est très simple. Mode d'emploi : tous les jours, rendez-vous sur le site. Rigolez devant une nouvelle planche BD. Ca y est ! Vous venez de faire un don pour le Noël d'un enfant. Sans blague ! Mais oui, votre CB est intacte, votre seule visite aura suffit ! Ah, il fallait y penser hein ? Encore une victoire de Pénélope... Allez, filez, promouvez mes amis, c'est par là : monbeausapin.org

jeudi 13 novembre 2008

Jour 437 - ou quand Jimi Hendrix est mort


J'aime mon travail. Je m'y rends avec le sourire, et mes meilleures journées sont celles dont je ressors en plein fou rire. Et, croyez-moi, cela arrive !

Avoir la tête dans le guidon ? L'expression n'est pas à prendre à la légère. Une bonne dose de stress, un combiné qui a la décroche facile et les âneries les plus drôles sont à portée de main.

18h30, acharnée sur un problème de plusieurs heures, les téléphones qui chantent à tue-tête et en polyphonie. Tout le monde attendra, je mélange tout, la fée clochette se fait prendre par Marc Dorcel qui mange des piccolini halte, stop, tous les clients zoukent dans ma tête. Riiiiiiiing ENCORE, cette fois-ci, le nom de ma DG s'affiche. Je vais rire ou pleurer, c'est sur, il n'y a pas de demi-mesure et c'est pour ça qu'on l'aime. Cette fois-ci pourtant, ce sera les deux.
"Moi : - oui ?
Elle : - Le site est hyper bien positionné sur Jimi Hendrix, pourquoi est-ce qu'on n'a pas fait une news pour annoncer sa mort ? Que fais-tu, ça vient de tomber !!!"
Moi : Clochette et Marc arrêtent de partouzer pour un instant - "Bah, c'est pas trop dans la cible, mais tu as raison, c'est hyper craignos, j'appelle tout de suite les rédacteurs !"
Sans réfléchir, je compose mortifiée le numéro de ma rédactrice musique, mes doigts s'emmêlent, l'adrénaline est à son comble.

Puis... Parce que quand même, on a TOUJOURS de bons réflexes dont on ne se croyait pas capable...

Je vais regarder les infos que notre site contient sur ce bon vieux Jimi...

Lorsque, en tapant son nom, mes neurones se décident à communiquer et à ressortir du tiroir musique de mon alambique cérébral : "Jimi Hendrix, mort dans les années 70"...

Je ne comprends plus, son nom est dissonant, les dates se mélangent, j'ai mal compris ?

Je reprends mon téléphone la queue entre les jambes pour rappeler ma DG...
Moi : "-Heu... Allo ?... Dis moi, est-ce qu'on a une nouvelle base-line du type "L'actu, 40 ans plus tard ?" OU TU DEBLOQUES COMPLET ?"

Silence radio... Elle pleure déjà de rire alors que les larmes se pointent à l'orée de mes cils. La tension éclate en gloussements, nous rions à gorge déployée de ces situations burlesques auxquelles notre course au scoop donne parfois naissance.

Pour info quand même, Jimi Hendrix est bien mort en 70, c'est son batteur, Mitch Mitchell qui s'est éteint aujourd'hui, de causes naturelles apparemment.

jeudi 6 novembre 2008

Jour 430

Pour une fois... Je crois que j'avance ! L'alambique ultra tarabiscoté que l'on nomme plus simplement cerveau a ses humeur, et comme un enfant, il nous soumet à ses caprices et ses poussées de croissance. Alors que je m'étais faite à l'idée d'observer sa lassitude l'engourdir peu à peu, le voilà qui nous fait une petite révolution !

Monsieur en a assez et souhaite se manifester ! Il se fait peur, il se protège, il se bouscule mais il m'impressionne ! Il m'apprend à lui faire confiance, il m'autorise des humeurs, il oublie peu à peu la signification du terme "aphone"... Il comprend peu à peu que la justesse n'est pas dans le déni. Il m'autorise enfin, à être terriblement en colère, terriblement touchée ou emballée.

Je peux enfin dire qu'un acte est ignoble, je peux malgré tout ne pas haïr tout son contexte, je peux enfin arrêter de t'excuser perpétuellement de tes faiblesses, je peux enfin te dire "merde" et ce soir, ça sonne comme une libération. Sans amertume, et même avec amour, parce qu'il y a tout ça dans mon alambique.

mercredi 5 novembre 2008

Jour 429 - Bridget est dans la place

Je me fais livrer la pizza la plus calorique de tout les prospectus trouvés dans ma boîte aux lettres, je m'avachis par terre adossée au canapé, télécommande à la main. Je m'empiffre, du gras plein les doigts, devant une série américaine. Il n'y a que moi moi et moi, de toute façon, tout est nul, ce monde ne tourne pas rond, je n'ai jamais vu un flingue, il y a la guerre des gangs aux USA, il y a des éthiopiens qui meurent de faim sur mon écran LCD, il y a des gamines qui manquent d'hélicoptères pour voyager avec leurs copines quand il me manque 200 euros pour m'acheter les chaussures de mes rêves et la moitié de la planète qui s'est levée en pleine nuit pour voir l'élection du premier Président noir des Etats-Unis d'Amérique. Je suis fatiguée, je boude et c'est comme ça, mais comme ça fait du bien...