mercredi 24 septembre 2008

Dancing queen l'indétrônable

Ahhh non, on ne va pas aller voir ça c'est nul ! Mais si, on va y aller ! ABBA quoi ! Allez viens !

Finalement, ça résume pas mal la situation.

Parce que j'ai vu nombre de film ces derniers temps censés être "vachement plus socialement criticables" mais qu'une demi-heure après, malgré tous mes efforts, les quelques images éparpillées dans les méandres de mon cerveau m'ont plongée dans l'incapacité totale de reconstituer l'histoire et d'en faire la critique, c'est de Mamma Mia que je vous parlerai.

Je ne peux décemment pas dire que c'est un bon film à tout point de vue, mais il faut lui reconnaître une qualité d'or : difficile de sortir de la salle sans sautiller.

Prenez quelques chansons d'ABBA, l'extraordinaire Meryl Strip, le beau Pierce Brosnan et l'angélique Colin Firth. Imaginez le tout dans une comédie musicale... Vous pensez obtenir ? Une comédie sensationnelle réglée comme du papier à musique. C'est là que réside toute la difficulté.
ABBA : un mythe de la chanson, de la scène, du show. Dancing queens des années 70, elles supportent très mal de se voir adaptées dans des chorégraphies très approximatives qui frôlent le grotesque et le surjoué. On y admire le sourire et l'énergie investie par la méchante sorcière d'Il était une fois, mais rien à faire, on n'y croit pas.
Le scénario : sans surprise, il sert en toile de fond à lier les airs les uns aux autres. Peu importe, on ne venait pas pour ça de toute façon.
L'image : Pas de grande surprise cinématographique mais de beaux plans immersifs et en rythme, c'est déjà pas mal ! Plutôt réussi de ce point de vue, les plans et le montage participent activement à la transmission de l'émotion. De très belles lumières par moments ajoutent à la magie des images.
L'émotion : Quelques rires, qu'on ne sait plus bien avoir émis forcé par le ridicule ou pour un vrai comique de situation, et surtout une immense envie de vie, de fête et de danse bien sur.

Bref, du ABBA en images pendant 1h50, aussi médiocre que soit le film, le pari est réussi : je n'aurai pas oublié dans une demi-heure, je le reverrai en DVD et là tout de suite j'ai une sacrée envie de croquer la vie à pleine dents et d'entraîner les passants sur un podium multicolore pour.... oouuuuuuouuuuu Danciiiiing queeeeeen !


lundi 22 septembre 2008

Glisser vers l'hibernation

J'ouvre un oeil, il fait tout noir. Laissez-moi encore rêver un peu. Je cours dans mon bain, je me recroqueville sous la douche, trop froide, trop chaude. Je regarde mon armoire, ça déborde mais je n'en veux plus, samedi, j'irai faire les boutiques. Le nez dehors, qui cherche un abri dans mon foulard, les gens qui marchent vite, le gris qui dégouline sur les couleurs des vitrines. Les cheveux en bataille, tapis entre la laine et le cuir, un air de musaraigne qui se faufile dans les couloirs du métro.

Se blottir dans un café, avoir envie de thé. Raconter des histoires, refaire le monde, se dire qu'on s'aime, et s'imaginer ce qu'on fera après.




On the sunny side of the street en toute intimité, le rouge qui teinte les joues, envie de crêpe, assise dans le velours sous une voûte de pierre, une lumière orangée réchauffe la peau. Voir la vie en sépia-brun, regarder passer des vieilles voitures, des femmes engoncées dans leur manteau col claudine, les cheveux encore tout marqués de bigoudis, entendre le claquetis de leurs talons sur les pavés, s'émouvoir de l'élégance de l'homme qui leur ouvre la porte. Fixer le coeur du tuba et attendre qu'il en sorte la fumée enchanteresse du tabac qui se consume, enlaçant l'homme accoudé au bar qui savoure son bourbon, celui qui bat du pied avec alégresse, hissé sur son tabouret, celle qui charme derrière la dentelle de son chapeau. L'harmonie des sons qui accompagne l'ouverture et la fermeture de la porte.

Des broderies fines plein la tête, l'esprit strié aux petits carreaux, fouler le pavé au rythme de fred Astaire, regarder le reflet des lumières sur la Seine. Mains ligotées dans les poches, le nez tout rouge, enfoui dans une écharpe, se parler de littérature, se raconter une époque que l'on n'a pas connue. Ne plus s'écouter, se regarder. Serre-moi tout contre toi.

Pssssst ! Paris, je crois que l'hiver frappe à notre porte.

jeudi 18 septembre 2008

Et maintenant

Avoir envie de se lever tôt,
Ne pas voir sa journée passer,
Prendre une heure pour penser à soi,
Etre satisfait du travail accompli,
Avoir envie de parler avec chacun,
Réapprendre à dire bonjour,
Etre disponible pour écouter,
Sortir,
Discuter,
Rigoler,
Ne rien attendre,
Rentrer tard en titubant,
Et avoir hâte d'être à demain pour tout recommencer.

C'est simple, de vivre.

lundi 15 septembre 2008

L'antidote

Et c'est reparti...




Assise là, la clope au bec, l'estomac crevé à la caféïne, écoute... Il y a toujours une musique plus forte que le reste pour t'attraper et te dire "Hey, mais qu'est-ce que tu fous là ? Just enjoy !". C'est celle qui te fait hocher la tête, qui te chatouille l'épaule et qui te renverse le sourire. Tu te lèves, tu jettes un regard plein d'affection derrière toi, tu dis au revoir au passé, bonjour à demain et ton baluchon sur le dos, tu pars construire ailleurs.

Cette fois ci,
Ça f'sait 1, 2, 3, Pretty mama
4, 5, 6, I miss you
7, 8, 9, Cannot get enough
10, 11, 12, I ain't got the blues...

dimanche 14 septembre 2008

Web 2.O, qu'est-ce qu'on rigole !

Si vous saviez...

On se link, on comment et on finit dans une micro-blogosphère... Un statut facebook, le post d'un blog et tout se recoupe. Alors, on tombe sur ce qu'il ne fallait pas lire, sur ces mots qui font si mal parce qu'ils sont dits par une autre. Et puis ce commentaire... Le jeu de 3 personnes cachées derrière leur écran, qui laissent s'envoler leur message sur la toile avec insouciance. J'assiste à ce spectacle incroyable, cette situation abracadabrante où tout le discours est clairement faussé par l'anonymat permis par le web. Je suis maître du jeu : seule à en avoir toutes les clés, forcée d'observer, condamnée au silence, enfermée dans ma souffrance, alors que je voudrais à tous vous dire :

Si vous saviez...

vendredi 12 septembre 2008

mercredi 10 septembre 2008

Mais... J'aurais donc encore mon propre cerveau ?

On se tait pendant des mois, on se persuade de n'avoir rien à dire parce que de toutes façons on ne sait plus ce que l'on pense. Et puis un jour, une variante dans le contexte et les mots vous reviennent, on se surprend à avoir un avis et à avoir envie de le partager, juste comme ça. Ca n'enlève rien à l'écoute ni à la réflexion, ça donne juste envie de rebondir et d'en discuter encore. C'est simple, bête et méchant mais ce soir, j'ai retrouvé ma langue...
Certaines questions s'imposent.

dimanche 7 septembre 2008

Je connais une Caravane... Et je t'emmène allez, viens !

Paris tu paries que je te trouve un recoin où tu caches le plaisir d'une table toute simple où l'on trouve la chaleur d'un verre à la bonne franquette, les lumières d'une fête espagnole et les saveur du voyageur ?


Levez la tête, c'est cette petite caravane qui dépasse des balustrades... Juste en dessous, la porte. On y entre parce qu'il y a toujours quelques sourires et des couleurs chaudes qui appellent à s'installer quelques minutes au moins. La table de cuisine de grand-mère, les bancs en bois, on s'assoit. La passoire s'en est allée servir de lustre, à l'instar des bassines à linge.

Jusque là je veux bien, mais si c'est autant le bazar dans la cuisine que dans le décor, je crains que de me retrouver avec des écrous en guise de coquillettes dans mon assiette... Un coup d'oeil sur la tableau en bois, on oublie les coquillettes. Ce soir, ce sera contractuelle en vacances, ou s...s....sne... Impossible de me rappeler tous ces noms plus farfelus les uns que les autres. Tout ça pour dire que le s... en question est un petit wok de légumes parfaitement cuisiné, accompagné d'un riz (que je choisis toujours gluant, il est parfait !), vous m'en direz des nouvelles. Fin, surprenant, sain, un vrai bonheur pour les sens, dans un cadre idéal pour une soirée entre amis et quelques confidences autour d'un verre.

Le mieux c'est qu'on y reste longtemps, pour la serveuse d'abord, qui ne manque ni de sympathie, ni de charme, mais aussi parce qu'ici, repartir avec la peau du ventre bien tendue c'est possible à un prix bien provincial... A 9,50 euros le Wok, pas de quoi se priver...

Rassasié, on discute volontiers autour d'un verre juqu'à ce qu'un voisin vous attrappe par le coude pour aller tournoyer entre les tables sur un air entraînant. On se connaît ? Non ? Et alors ? Vous reprendrez bien un mojito ?

Un conseil, pour manger, pensez à réserver, c'est plus sûr.
La caravane
35 rue de la Fontaine au Roi 75011 Paris - tél 01 49 23 01 86 - la.caravane@neuf.fr

mardi 2 septembre 2008

Une belle rencontre

Je ne parle pas d'amitié. Je parle d'une belle rencontre.

Une amitié, ce sont ces petits instants complices qu'on savoure comme des roudoudous, et dont on reprend volontiers parce qu'ils ont un goût d'avant, de tendresse, de sourire. On apprend à connaître leurs parfums, on les partage, on les aime ensemble.

Une belle rencontre, c'est un détail, quelque chose d' imperceptible qui vous sussure à l'oreille qu'il faut l'écouter. Alors, une sorte d'affection démesurée et déraisonnée éclate du fin fond des tripes. C'est effrayant. D'abord. Puis on apprend à l'apprivoiser. Il faut la mettre en forme, pour la livrer maladroitement à l'autre, sans l'effrayer. C'est une proximité indécente, singlante de sincérité mais qui violerait toute règle de sociabilité si elle se disait en l'état. C'est savoir sans parler et sans connaître. C'est la force d'un aimant qui a trouvé un pôle complémentaire sans signe de reconnaissance apparent, animé par son irrésistible envie d'aller vers l'autre, sans même pouvoir définir ce qu'on en attend.

Je crois qu'une telle force ne prend pied que dans la réciprocité. Heureusement, car c'est la seule voie vers le soulagement : l'autre peut alors accueillir à bras ouvert ces bribes d'émotions qui n'ont pas besoin d'être analysées et ordonnées. En se complétant, elles apaisent le coeur et fraient un chemin à l'aube d'une relation, qui verra ou non le soleil se lever. Quoi qu'il arrive, ce moment aura vu la plus exquise des rosées du matin.

Je vous livre cela parce qu'à l'heure où tout me lasse et me fatigue, une belle rencontre brille sur mes journées. Avec elle, je ne souris jamais machinalement, je souris avec mon coeur. Son regard peut me tirer larmes de crocodiles comme rire de baleine, instants de vie, à l'état brut.

Des instants magiques et sûrs parce que devinez-quoi... Contrairement à ce que nous appelons communément "amour", cette chose là n'obéit à aucun engagement et aucune contrainte. Elle est à chaque instant et n'appelle pas le suivant.