dimanche 27 juillet 2008

Ca brûle, je vis

Je voudrais vous parler des milliers de choses qui me fascinent, je voudrais pouvoir vous entrainer dans mes délires créatifs, dans les frasques de mon imaginaire, dans ce qui me fait rire, dans ce qui me passionne... Pourtant en ce moment je n'y arrive plus parce que j'ai besoin chaque jour d'expulser ce qui me fait violence, et rien d'autre que L'Autre ne peut me faire violence.

Rubens - La chute d'enfer des damnés
Huile sur toile 225x288 cm - 1620

Peut-être trouvez-vous cela triste, mais pour moi c'est un choix. Ayant conscience de mes faiblesses sur ce terrain là, j'ai choisi de les laisser être plutôt que de les combattre, pour mieux m'appuyer ailleurs. J'ai édifié une forteresse autour de mon coeur, tout y est stabilité, volonté, il y a là de quoi supporter même un peu de la détresse étrangère mais la cour centrale n'est qu'un vaste puits où je laisse en ébullition mes sentiments. Plus ils menacent de jaillir au delà de mes murs, plus je construits haut. Je suis plus à l'aise quand je fais ma ronde sur ma sentinelle de pierre, évidemment, la lave me terrifie, elle brûle mais jamais je n'éprouve plus grande vie que lorsqu'elle fait mal ou qu'elle me chauffe de ses grands jets pourpres.

Description d'une banalité affligeante me direz-vous, et vous aurez raison. Mais une fois de plus, j'expulse, je m'écris, je ne cherche pas à vous apprendre.

vendredi 25 juillet 2008

N'en faire qu'à sa tête

Cette fois ci, celui qui tentera encore de me raisonner finira fou avant d'avoir réussi son pari (et c'est valable pour toi, exécrable petite raison qui loge dans un coin de ma tête).
Non mais saperlipopette, il aura encore fallu que je la retente cette expérience du "faire ce qu'il faut" à défaut de "faire ce que je veux", pour me rappeler que même ce qu'on sait être rationnellement mauvais a une raison d'être quand on le désire.
Alors oui c'est chiant parce qu'après tout le monde se prend les éclaboussures de mon p'tit coeur qui s'éclate sur les montagnes russes (excuses infinies mes chères amies du bureau des pleurs), mais au moins ça sonne juste.
Les bonnes résolutions sont mises au placard jusqu'à nouvel ordre, je n'en fais qu'à ma tête et j'aime ça.

mardi 22 juillet 2008

Extrait d'un tout

My name is Hallam Foe

Chuuut... Tu te nourris de sa présence, tu l'observes tapis dans le noir parce que ça suffit à ton bonheur, parce que quand il est à portée de vue, il peut vivre dans ta tête. Tes rêves te donnent des ailes, tu figerais le temps pour vivre encore dans ces paysages. Ca te suffit et ça te comble, tu n'as pas besoin qu'il te touche parce que tant que tu rêves tu n'as pas mal, parce que s'il te regardait, ce serait si irréel que tu croirais ne l'avoir jamais vécu.

"Pince-moi", tu te rappelles ?

lundi 21 juillet 2008

mercredi 16 juillet 2008

Et puis zut !

J'ai envie de rire autant que de pleurer, j'aimerais envoyer valser ce blog quand je vois ce ramassis de tristesse et puis je me dis zut on s'en fiche, quand j'en lis d'autres que je n'aurais pas aimé qu'on efface.

C'est la valse dans ma tête, idées et sentiments sont à la fête, fatigué de s'épancher sur son sort, le comité des torts s'est dit qu'il était temps de faire quelques claquettes.

Toutes les couleurs pour mon p'tit coeur ce week-end, et comme c'est peut-être trop, il s'est accordé un peu de repos. Ironie et légéreté l'ont relayé pour venir vous raconter...

- Aïe, aïe , aïe ça pique, ça fait mal, mais je m'en moucherais encore de bonheur, parce que... J'étais bien, vraiment.

- Ca fait du bien de n'en faire qu'à sa tête et puis tant pis pour le reste.

- Je grandirai un jour mais laissez-moi encore faire des bêtises, parce que même si ça fait peur, ça fait beaucoup de bonne humeur...


Ce matin j'ai pris le bus. Il faisait beau. Je portais ce dont j'avais vraiment envie. C'était simple. Il a fait beau toute ma journée.

mardi 8 juillet 2008

De l'utilité d'un blog

Depuis que tu existes, je vide. Ce n'est plus la déchirure que je vomis de toute mon encre mais plutôt l'envie de te parler, de t'animer. La profondeur s'estompe à mesure des messages, j'en arrive à la futilité. Je te déteste parce que j'aurais voulu que tu ne leur ressemble pas, dans un souci de diversité bien sûr, mais aussi, je m'en rends compte aujourd'hui, parce que tu incarnes narcissisme et égoïsme. Pourtant, tu m'es nécessaire, tu supportes mes maux et je peux enfin te regarder en face.

Ne compte pas sur moi pour t'offrir les grands titres, je suis trop consciente que tu ne fais vraiment sens que pour moi. Mais au fond, c'est déjà beaucoup. Tu te caches de tes visiteurs, mais leurs traces me rattrapent toujours. Chaque lecteur est violence, parce que c'est un regard de plus sur ma mise à nu, pourtant, je l'ai voulue. J'ai voulu que ceux qui veulent voir regardent, pour que je n'ai plus rien à cacher. Je ne cherche pas l'exhibition, seulement la transparence.

Ohhhh, mais je suis bien consciente de la névrose que trahissent ces mots, c'est justement une tentative de salut. Et puis il y aussi derrière tout cela le mal d'un siècle... Celui qui nous permet de glaner les détails tapis derrière l'écran, celui qui nous offre le voyeurisme sous couvert de sociabilité, alors même qu'il nous dé-sociabilise. Le temps charmant que l'on savait passer à la découverte de l'autre par le dialogue est allé se réfugier dans la solitude, nous laissant explorer seul les joies d'être ensemble. C'est poison, pathétique mais ça me va.

Pour finir, laissez-moi relever le silence hurlant dans lequel on a dû s'enfermer malgré nous, pour avoir tellement besoin de prendre la parole seul. Se raconter en pleine page sans laisser aucune chance à un éventuel interlocuteur de nous couper la parole ? Loin d'être insignifiant, non ? Finalement, peut-être touche-t-on du doigt le moyen le plus accessible que l'on ait inventé pour se dire, et pour certains, pour s'offrir l'écoute. C'est avant tout dans ce profond besoin d'expression que l'art avait déjà pris pied, mais le blog semble avoir des qualités plus consensuelles.

Il serait peut-être temps de ne faire de l'orgueil qu'un demi-péché...

I'm not going to think about...

samedi 5 juillet 2008

Hey, Dude, t'as un problème ?


Que celui qui, aussi rationnel soit-il, n'a jamais eu l'impression que la vie s'obstinait dans la volonté de lui transmettre un message, me lance la première patate chaude (ndlr : sachez, mes chers squelettes, que Jésus s'est vu légèrement réadapté à l'aire numérique, la lapidation ayant laissé place à la patatisation).

C'est une suite d'évènements qu'on confie d'abord au hasard, jusqu'à ce qu'il flirte avec la formidable machination. Alors qu'on prend chaque épisode pour dernier, plus incroyable encore que le précédent, c'est un nouveau deus ex machina qui entre en scène. Riant de mon incrédulité, il se pavane alors que j'essaie encore d'appréhender la situation.


Mais comme d'habitude, je comprendrai plus tard le sens de ces enchaînements parfaitement orchestrés. Comme d'habitude, je sais que la réponse est logique et là, depuis le début. Seulement, aujourd'hui, j'ai juste envie de crier : "Hey, Dude, MAIS QU EST CE QUE TU ME VEUX ?"

mercredi 2 juillet 2008

Tout vient grillé à qui sait passer


Une fois de plus. Ces choses qu'on n'espère plus parce qu'on pense en avoir fait le deuil nous rattrapent TOUJOURS. Combien de fois ai-je souhaité que la conviction que je mets en cette phrase soit si forte que je n'en doute jamais plus ? Elle m'apparaît indubitable, pourtant demain déjà, elle sera loin.



Je me suis battue des années contre les murs, j'ai cherché à comprendre, j'ai cru dire ce que qui n'a jamais été entendu. Recherches vaines à l'extérieur, j'ai creusé dedans... Creusé, creusé jusqu'à faire le vide, celui où je pourrais me perdre.

J'ai attendu l'échelle, elle ne vient jamais. Heureusement. Comme d'habitude, j'ai tout comblé, très vite, pour pouvoir remonter. Et creuser, encore. On croit panser ses blessures par le temps de l'oubli, mais c'est à peine si on les masque. On ne les regarde plus, on va se mutiler ailleurs. Et puis un jour, le remède se pointe, alors même qu'on n'en voit plus l'utilité. On se dit pourquoi pas y retourner, ça ne fait plus mal. On se casse la gueule sur notre pansement de fortune et peu à peu, le remède comble la plaie. On réalise combien la guérison est libératrice.

Alors, un sourire ému aux lèvres, on regarde les "si" se battre pour réinventer l'histoire de ce moment dont les ratures ont fait le présent. Les larmes coulent, c'est chaud, c'est bien, ça part, enfin.

On bannit celui qui a choisit d'appeler "mystère" l'ensemble des réponses perdues en soi qu'on n'a pas su où chercher, on se promet que la prochaine fois, on se dira. On ouvrira les yeux, on se rappellera et on saura.

Serein, on se retourne et on repart.

Nouveau chantier, nouveaux outils, on pourrait construire plutôt que de détruire ? Oui, mais... Si cette fois-ci, c'était différent ? On va peut-être remettre le mot mystère dans le dictionnaire.

Finalement, tout vient à point.

mardi 1 juillet 2008

La relève


On en reparle...
Delacroix - La Grèce sur les ruines de Missolonghi -1826
Huile sur toile - 209 x 147 cm
Musée des Beaux-Arts - Bordeaux