dimanche 27 juillet 2008

Ca brûle, je vis

Je voudrais vous parler des milliers de choses qui me fascinent, je voudrais pouvoir vous entrainer dans mes délires créatifs, dans les frasques de mon imaginaire, dans ce qui me fait rire, dans ce qui me passionne... Pourtant en ce moment je n'y arrive plus parce que j'ai besoin chaque jour d'expulser ce qui me fait violence, et rien d'autre que L'Autre ne peut me faire violence.

Rubens - La chute d'enfer des damnés
Huile sur toile 225x288 cm - 1620

Peut-être trouvez-vous cela triste, mais pour moi c'est un choix. Ayant conscience de mes faiblesses sur ce terrain là, j'ai choisi de les laisser être plutôt que de les combattre, pour mieux m'appuyer ailleurs. J'ai édifié une forteresse autour de mon coeur, tout y est stabilité, volonté, il y a là de quoi supporter même un peu de la détresse étrangère mais la cour centrale n'est qu'un vaste puits où je laisse en ébullition mes sentiments. Plus ils menacent de jaillir au delà de mes murs, plus je construits haut. Je suis plus à l'aise quand je fais ma ronde sur ma sentinelle de pierre, évidemment, la lave me terrifie, elle brûle mais jamais je n'éprouve plus grande vie que lorsqu'elle fait mal ou qu'elle me chauffe de ses grands jets pourpres.

Description d'une banalité affligeante me direz-vous, et vous aurez raison. Mais une fois de plus, j'expulse, je m'écris, je ne cherche pas à vous apprendre.

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