dimanche 12 août 2007

Jour 3 - Vendredi

Les squelettes (petit nom adorable de mes grands-parents) viennent demain, il me reste une journée à occuper. Cette fois j’ai de quoi déjeuner, la journée commence mieux, c’est parti pour du shopping. A peine le nez dehors, je suis perdue, comme depuis le début d’ailleurs, impression terrible d’être parachutée dans l’inconnu, celui qui rend mal à l’aise avant d’intriguer, celui qui met face à la décevante lenteur de la faculté d’adaptation. Faire comme tout le monde ? Mais comment marcher vite sans savoir où l’on va ? Comment ne rien regarder quand l’absence de repères est totale ? Je ne sais que faire de mes bras quand je marche, que faire de mes jambes quand je m’arrette au feu rouge, que faire de mes yeux quand je m’asseois… Je ne sais plus quoi faire de moi-même. Et bien tant pis, un jour je saurai courir comme eux tête baissée, arrêter de sourire, les cernes pendantes, les bras accrochés à mon sac comme leur vie s’accroche à leur montre. Un jour, peut-être… En attendant, je veux encore croire que c’est en restant moi-même que ce monde pourra devenir mien, je ne change rien. Erreur. Arrivée devant le plan de métro, premier inconnu, première discussion, première embrassade volée. Je regarde autour de moi, le guichetier assis derrière son comptoir me renvoie en pleine face l’image de l’inhabituée, de la trop peu méfiante, de la candide provinciale. Passons, j’avance. Place d’Italie. Face à moi, le shopping center recherché, parfait. A cela près qu’en traversant la rue qui m’y amène, je crois plus ou moins reconnaître l’avenue où se trouve le restaurant d’un proche. Il est bientôt 14h, ce doit être la fin du service, moment rêvé pour lui rendre visite . Après une demi-heure de marche, j’atteins enfin mon but, mais mes prières ont échoué, le restaurant est fermé. Affamée, je me console avec un bon Mc Do et repars à l’assaut du centre commercial.
Au bout d’un ou deux magasins, je reprends le moral,

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