samedi 11 août 2007

Jour 2 - Jeudi

J’ai faim. Espérant de tout cœur que mon sommeil ait occupé une partie conséquente de la matinée, je me tourne hâtivement vers mon téléphone : 8h, raté. Ne pas se laisser abattre. C’est une nouvelle journée qui commence, l’occasion de partir à la découverte de ce grand village que l’on appelle Paris. Premier pied dehors, l’air est frais et agréable. Pas pur, non bien sur ne poussons pas, mais j’arpente sereinement les rues qui s’offrent à moi jusqu’à tomber sur une boulangerie. Une fois mes chouquettes en main, la faim a eu raison de mes envies d’aventure, je cours me carapater dans mon playmo-palais. Oui, sauf que 4 étages sans ascenseur, ça ne se court pas, et une fois au but, il ne reste rien de mon repas, je me résouds donc à retourner dormir un peu. 4h plus tard et un peu moins la haine contre « la boîte tic-tac », je décide d’agir. Ce soir, je pends ma crémaillère avec Nyko (non pas que je n’ai pas d’amis, mais plutôt qu’il est difficile d’être plus de deux dans le lieu célébré). La journée est donc chargée, c’est relatif, certes : 1.courses, 2.rangement, 3.shampoing.
Désarmée du sac ED précieusement gardé pour la première tâche mais que je n’ai bien sur pas trouvé, je m’engage donc dans la première rue venue, à la recherche du premier supermarché qui croisera ma route. Après m’être surprise à songer devant un magasin de thé, un immeuble style 17e, une agence de voyage et une banque, voilà Champion. Il paraît que c’est plus cher qu’ailleurs, mais tant pis, l’envie de fuir vers la solitude me gagne déjà, finissons-en. Pas trop vite quand même, le temps de comparer toutes les bouteilles de champagne pour finalement me résoudre à prendre la moins chère puisque je n’ai pas branché le frigo qui la gardera au frais. Idem pour les autres effets.
Fière d’avoir vaillamment accompli ma première mission, j’aborde la deuxième. Nyko confirme sa venue, il faut faire vite pour quitter mon costume de souillon arboré pour des questions pratiques. J’ai bien sur oublié la brosse à brushing chez maman, tant pis, on fera sans.
19h30, les doigts usés par les 300 digicodes qui me protègent des truands, il est là. Pour ceux qui me/le connaissent et en qui je sens déjà un criant « ALORS ??? » pointer le bout de son nez, la réponse est oui, tout est toujours pareil en plus beau encore. Je m’amuse des premières remarques sur ma tenue vestimentaire et d’une galanterie exemplaire qui confirment mon arrivée dans une toute autre tribu que celle que je porte alors dans mon cœur. Bref, une coupe de pseudo-champagne, un resto et c’est bouclé. Retour à la solitude. Cette fois le « conteur » n’aura pas raison de mes rêves, je suis assaillie par la fatigue.

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